Ushuaïa, « Fin del Mundo »

Ushuaïa

Prochaine étape : le bout du monde ! Et oui nous partons pour Ushuaïa, la ville la plus au sud au monde avant l’antarctique.

En partant d’El Chalten, deux possibilités s’offrent à nous: le bus ou l’avion. Vous le savez on fait attention à notre budget. On regarde donc en premier du coté des bus, mais en discutant avec d’autres voyageurs on s’aperçoit vite que le trajet par la route n’est pas si simple car il faut franchir les frontières Argentine/Chili deux fois. On regarde donc les tarifs des vols, et là bonne surprise! On trouve un vol El Calafate – Ushuaïa pour 135€. Moins cher que le trajet en bus et surtout bien plus rapide… seulement 1h15 contre plus de 25h par la route.

Ushuaïa:

Nous voilà donc partis en ce 21 mars 2012 à 20h00 pour la « Fin del Mundo » !

En arrivant la température extérieure a bien baissé…il fait entre 5° et 8°, c’est 22h00 et il fait noir. En dehors des panneaux « Ushuaïa » et un ressenti un peu particulier, nous ne verrons rien de très spécial ce premier soir. Ha si! On trouve un snack ouvert de nuit et ça nous permet d’avoir une idée des prix ici.
Bonne surprise n°2: on s’attendait, aux dires des voyageurs, à ce que ce soit très cher… et finalement comparé à nos dernières étapes, on retrouve des prix convenables (identiques à la France disons).

On passe la 1ère nuit au « Los Lupinos » avant d’aller s’installer au « Freestyle Hostel » le lendemain. La 1ère auberge était sympa mais le Freestyle est carrément bien! Sans parler de l’emplacement dans le centre, du personnel agréable et de l’ambiance « roots », on appréciera surtout l’espace de vie du 2ème étage avec une vue panoramique sur la ville et le port. On peut y fumer (très agréable par ce froid), mettre de la musique, faire un billard, prendre l’apéro avec les voyageurs où encore pratiquer divers jeux de sociétés.

Le Glacier Martial :

En début d’aprèm on part pour une virée en ville et voir le petit parc « Yatana »… Pas de bol le parc est fermé… Mais rempli de bonnes vibes on décide de partir en rando jusqu’au Glacier Martial. On nous conseille de prendre un taxi pour parcourir les 7km jusqu’au départ du sentier, mais nous avons du temps et la distance ne nous fait pas peur!
On déambule tranquillement dans les rues d’Ushuaïa entourées de ses maisons colorées, puis sur la route et les pistes qu’on trouve par-ci par-là pour couper.

On se lance enfin sur le sentier d’1,5km qui monte jusqu’au glacier avec un dénivelé d’environ 800m. En marchant on croise un télésiège, hé oui en hiver il y a quelques pistes de ski ici! On choisit bien-sûr de ne pas le prendre, 50pesos pour faire 500m… bof. On s’aperçoit en plus qu’on marche à la même vitesse, c’est plutôt drôle (oui on se moque un peu des touristes). Les derniers mètres sont assez difficiles, le temps s’est couvert, le vent se lève et on marche dans la neige. Philippe se pose la question de redescendre mais je le convaincs de poursuivre jusqu’au sommet en allant doucement et en faisant attention.

C’est donc d’un Glacier du bout du monde qu’il a pu souhaiter un joyeux anniversaire à son cousin et qu’on vous fait cette petite dédicace à tous (familles, amis, voyageurs et internautes).

On redescend doucement, et toujours très curieux je nous entraine sur un sentier en forêt qui devrait arriver en ville. Là on passe 3h à galérer sur un sentier gorgé d’eau et de boue étroit de 20cm. La luminosité baisse fortement et le froid se fait de plus en plus sentir, mais il est trop tard pour rebrousser chemin. On continue d’avancer. On arrive finalement à destination content de notre journée de marche plutôt imprévue.

Le jour suivant il ne fait pas très beau à Ushuaïa, on restera à l’auberge pour prendre le temps de s’occuper un peu de nous, de nos familles et du site. Du coup on arrive enfin à joindre Éric LANGE pour passer le soir dans son émission « Allo la Planète » sur « le Mouv’ ». Pour les retardataires voici l’extrait de l’émission :-)

Pour le dernier jour, on décide de partir une fois de plus hors des sentiers battus, et on se balade le long du canal de Beagle (nom du bateau sur lequel Darwin a fait son expédition) dans un Ushuaïa bien plus authentique. On sort du centre touristique pour arriver dans les quartiers résidentiels (si on peut dire) et industriels.

On y rencontre les marins, les pêcheurs et les habitants qui sont agréablement surpris de rencontrer des Français ici.
Ils prennent plaisir à nous raconter brièvement leur quotidien et une partie de l’histoire d’ Ushuaïa. On apprendra notamment que la ville attire beaucoup d’argentins car les salaires y sont plus élevés. Mais cette affluence crée de gros problèmes de logement et on voit se bâtir illégalement des habitations de fortune (comme de petites favelas) au détriment de la foret avoisinante. Les autorités pourraient réagir me direz-vous…mais elles sont totalement impuissantes puisque même les policiers habitent ces maisons.

Nous passons notre dernière soirée à discuter tous les deux et à échanger des idées et des ressentis sur le voyage, un peu plus profonds que d’habitude. Demain nous partirons pour Buenos Aires l’esprit bien rempli de ce petit passage au bout du monde.