L’Australie en Bref par Richard

l’Australie en « BREF » … accrochez-vous!

Ces derniers jours il m’arrive plein de nouvelles choses.

La semaine dernière on a visité le territoire du nord.
Peu avant, on est passé par Coober-Pedy, un village entièrement articulé autour des mines et leurs commerces, depuis qu’un certain Willie Hutchindonles y a trouvé de l’opale en 1915. Puis les blancs s’y sont installés et en ont gentiment chassé les aborigènes.
Ils y ont creusé plein de trous partout, certains y ont installé leur maison dans la pierre, c’est jolie mais c’est froid.
Le premier arbre jamais vu dans le village est en ferraille et est toujours implanté sur une colline.
Certains y sont morts, d’autres y sont nés, pour ces derniers, je crois qu’ils n’ont qu’une envie c’est de s’en échapper, il y en a même qui ont construit la réplique super bien faite d’un vaisseau Star-Wars, malheureusement, il ne vole pas.

Du coup, on a repris la route direction l’Outback. On s’est arrêté à Uluru, un authentique site sacré pour les Anangu (aborigène local), approprié par d’authentiques blancs au titre de parc National, classé sur la liste de patrimoine mondiale de l’UNESCO (monsieur).
Bon, finalement ils en ont fait une zone d’attrait pour le tourisme de masse, on peut y découvrir d’authentiques trous dans les rochers et quelques peintures ancestrales (bientôt effacées) d’un peuple toujours vivant (juste un peu parqué) qui vivait encore ici il y a moins de 100 ans.
Uluru ou Pitjantjatjara et Yankunytjatjara pour les intimes, c’est un Inselberg de gré … enfin je veux dire, un gros rocher rouge qui dépasse de 348 mètres au dessus d’un grand désert de terre rouge, autour il n’y a rien d’autre qu’un point information, des WC, une cafétéria, et une boutique de souvenirs.
Au pied du rocher, il y a un panneau sur lequel est écrit « ne montez pas, ceci est une terre sacrée » (citation d’un des propriétaires originels des terres d’Uluru), à côté il y a une liste de 10 conseils si l’on choisit de faire l’ascension malgré tout. On a pas tenté.

Puis, on a repris la route vers Alice Springs, là bas il y a plein d’aborigènes qui squattent les rues le regard perdu, ils boivent, fument, sniffent du fuel et font leurs courses chez K-Mart. J’en ai rencontré certains, ils sont super sympas, l’un d’eux m’a même autorisé a escalader Uluru (étant l’un des authentiques propriétaires terriens originels d’Uluru), je l’ai remercié, mais j’y suis pas retourné.

Là on est repris la route pour Adélaïde, 1532 Km de route droite en plein désert, 300$ d’essence. On a croisé des Kangourous vivants, parfois morts, des vaches (parfois mortes aussi), des RoadTrain (Camions à plus de deux remorques qui écrasent les vaches et les Kangourous), de vrais trains, certainement les plus longs que l’on ai jamais vu. On a dormi dans le désert, entendu hurler les Dingos au levé du soleil, déjeuné dans le désert, pissé dans le désert, dîné dans le désert, et j’ai ramassé des cailloux.

Apres Adelaide, on est passé par Mungo, un autre cite sacré de la culture aborigène. Là encore les blancs en ont fait un parc National, mais les routes y sont moins accessibles et sans revêtement goudronné. Étonnamment, on y croise moins de dodu, bob sur la tête et appareil photo autour du coup. Enfin à part moi bien-sur.
En roulant sur les pistes, on se croyait dans le circuit Choco Island de Mario Kart.
Mungo c’est superbe, il y a des Kangourous de partout, des grands gris, des petits roux, des Wallabies, et des Emus (c’est comme une autruche avec des cheveux), des renards et tout un tas d’oiseaux super beaux.
Les paysages y sont fantastiques, un ancien lac asséché (une vrai mine de fossiles du paléolithique), de grandes dunes de sable blanc, une barrière de sable semblable au grande rocheuse du Colorado, mais version miniature qui dessine des nervures dans un sol aride et sec. Devant tant de magie, on s’est dit qu’il était dommage de ne pas en profiter pour se faire … Un Rally!

Bip 5, bip 4, bip 3 ,bip 2, bip 1, bip 0, GO :
La voiture démarre dans un nuage de fumée. Passe le premier virage, accélère, 100, 110, 120, 130, 140.
Passe le premier Check Point. Dérapage. Elle passe le second virage. Accélère à nouveau, le véhicule glisse par manque d’adhérence sur ce circuit réservé aux initiés. 3ème virage. La voiture passe le second Check point. 4ème virage. La voiture dérape, le pilote contre-braque, mais trop tard, la voiture part en tête à queue, se projette sur le bas côté, et … Elle s’envole … re-atterrit sur le toit, et 1, 2, 3 tonneaux. La voiture se stabilise enfin sur les roues dans un nuage de fumée, couverte de terre.

GAME OVER

(Les créateurs de ce jeu tiennent a avertir leur public que ceci est une simulation de conduite, et que conduire n’est pas un jeu)

Bon je reprends de là.
On s’est extirpé du véhicule, on a éteint le feu, regroupé nos affaires, appelé le loueur, fait du stop (avec un jerrican d’essence), rejoint la ville la plus proche, fait un Check-up complet, passé au Mc Drive en Taxi avant de se faire déposer à notre motel, dormi comme deux souches, cherché désespérément Crocodile Dundee sans jamais le trouver, attendu 7h un bus de nuit dans une salle d’attente, face à un vieux et une vieille qui faisaient un battle de rots, pris le sus-cité bus de nuit (avec un jerrican d’essence), changé 1, 2, 3, 10 fois de positions sur ces satanés sièges inconfortables, pris un taxi depuis la gare de Melbourne jusqu’au loueur le plus proche (avec un jerrican d’essence), récupéré un Van flambant neuf pour reprendre la route (avec notre jerrican d’essence) vers Sydney.

Bref ces jours ci, il m’arrive plein de nouvelles choses.

Cette histoire est basée sur des faits réels, certains événements peuvent avoir été romancés … Ou pas