Bastimentos : Histoire, Old Bank, Up in the Hill

Aujourd’hui, nous partons à la découverte d’Isla Bastimentos. Il s’agit d’une des plus grandes îles de l’archipel de Bocas del Toro.
Commençons avec un peu d’histoire avant de parler de nos petites virées insulaires.

Bastimentos : Une histoire marquée par l’esclavage

Bastimentos est marquée par l’arrivée de Christophe Colomb en 1502. En effet, il utilisait l’île pour réapprovisionner ses bateaux en nourriture. A l’époque, l’archipel est surtout un repaire de pirates !

Il faut attendre le XIXème siècle, pour que de riches familles européennes commercent avec la Jamaïque et fassent venir des esclaves pour exploiter les plantations de bois d’acajou, de cacao etc.

A la fin XIXème siècle, la United Fruit Company s’implante sur l’archipel. Les plantations de bananes plantains vont alors permettre à l’île de Colon et de Bastimentos de se développer. Ces exploitations agricoles emploient de nombreux travailleurs venus de Jamaïque et des Antilles. Le nom de l’île viendrait d’ailleurs des «baraquements» nécessaires pour loger ces travailleurs. Le village d’Old Bank date de cette période. Aujourd’hui, la population garde encore en mémoire cette culture afro-caribéenne et parle le « Guari-Guari » : patois constitué d’espagnol, d’anglais et de Guayami.

Le parc national marin

En 1998, une grande partie de l’île est classée Parc National marin. Le parc couvre 13,226 hectares de terre, de fonds marins et de mangrove et permet de protéger divers écosystèmes. Le parc abrite des lamantins, plus de 200 espèces de poissons tropicaux et un site très important de ponte de tortues marines. Le parc dispose de la plus grande surface de mangrove du pays et des massifs de corail les mieux préservés. C’est l’endroit idéal pour le snorkeling, la randonnée et l’observations des animaux dans leurs habitats naturels.

Les premières impressions

Nous sommes allés plusieurs fois sur Bastimentos ces derniers jours : soit pour le plaisir, soit (plus pragmatique) pour notre projet d’installation. De l’île de Carenero, où nous nous trouvons à Bastimentos, il faut compter environ 10 minutes de lancha et cela coûte environ 6$ aller-retour. On a pris nos petites habitudes, un appel à notre Don Choy local et c’est parti.

En arrivant sur cette île, on est dépaysé. Cela vous semble peut-être difficile à croire mais on a l’impression d’être parti bien plus loin. Finalement, c’est économique de voyager, pas besoin de faire trop de kilomètres ! Cette sensation est peut-être due au fait que la végétation n’est pas la même, que la morphologie de l’île est plus montagneuse et qu’il y a beaucoup moins de monde.

L’ambiance générale est beaucoup plus calme et paisible qu’à Bocas Town. Bon, il arrive qu’un habitant du coin monte le volume de sa chaîne hi-fi et trouble cette tranquillité. Mais cela est couleur locale ! Ici, la vie est paisible, les Mamas étendent leurs linges, les enfants jouent en bas des maisons.

Immersion totale dans la forêt de Bastimentos

Nous n’avons pas besoin de faire beaucoup de pas pour sortir du pueblo et nous retrouver dans la vie sauvage. Pour notre première fois sur Bastimentos, nous avons grimpé la colline et atterri à Up in the Hill pour visiter un ancien commerce susceptible de nous intéresser.

Nous sommes perdus dans les palmiers, vue plongeante sur la mer avec pour seuls visiteurs des perroquets ! En continuant le chemin vous tomberez sur une exploitation artisanale de café et de bananes. Après moult explorations, nous avons continué notre tour à la recherche d’affaires à saisir…

A suivre : on redescend des collines pour un bain de soleil à Red Frog Beach, toujours sur Isla Bastimentos !