Lima…La galère !

galere - lima

Lima devait être notre tremplin…

Notre tremplin vers la mystérieuse île de Pâques, perdue au milieu du Pacifique et pleine de secrets matérialisés par ses fameux Moaïs.

Mais durant le voyage tout ne se déroule pas toujours comme prévu, votre bus crève, les routes sont coupées, votre guide se perd (oui oui…) sur le moment çà peut être énervant voir stressant mais après il ne reste que les bons souvenirs.
Seulement quatre petites heures de vol nous séparait de cette destination marquée en rouge sur notre carnet de route. C’était sans compter sur une tempête d’une ampleur qu’on n’avait plus vu depuis plus de dix ans sur l’île.

Nous sommes arrivés le jour du vol sur Lima et patientons près de 10 heures dans l’aéroport, on en profite alors pour rattraper un peu notre retard sur le site.
Au fil des heures et des nombreux expressos avalés, l’excitation monte progressivement « On y arrive plus que quelques heures ! ». Au programme 1 semaine sur l’île avec des treks, des levers et couchers de soleil sur les légendaires statues et l’océan, contemplation et photographie d’un ciel étoilé loin de toute pollution lumineuse « on va se régaler mon pote! ».
Nous enregistrons les bagages, passons la douane, trouvons notre porte d’embarquement « ça sent bon! », malgré l’heure tardive du vol 1h30 toutes les personnes présentes dans la salle d’embarquement affiche un grand sourire, comme nous. On ballade dans la zone duty-free, craquons sur un sachet d’M&M’s d’un kilo et prenons le café le plus cher du voyage, 4€ (arg…) pour que Clément puisse prendre sa dernière dose de nicotine avant le départ.

On se pose alors dans la salle plus que quelques minutes et on devrait être appelé. « Et là mesdames et messieurs c’est le drame … » sur l’écran fixé au dessus de notre porte d’embarquement s’inscrit en lettre majuscule et rouge « Vol Annulé », même pas vol retardé, carrément annulé, « bon dieu qu’est ce qu’il se passe? ».
On jette un coup d’oeil dehors, l’avion et pourtant au bout de la passerelle, il n’y a pas l’air d’avoir de mauvais temps, à peine un léger brouillard « c’est quoi le problème?, le pilote est arrivé bourré ou quoi ? ».
Les gens se jettent alors au comptoir d’embarquement où 4 personnes de la compagnie les attendent prêtes à engager un combat qui durera jusqu’au premières lueurs de l’aube.
« Faites une ligne, je ne veux voir qu’une seule ligne ! » fut le premier coup porté à la meute de gens affolés, ce sera également le leitmotiv de la soirée.
La suite fut alors un enchaînement de salle en salle, de file en file afin d’annuler la sortie du territoire, de nous répartir dans différents hôtels, différents taxis ou bus.

Nous rencontrons durant ces quelques heures deux couples de Français un peu plus âgés, un peu perdu car ils ne parlent ni espagnol ni anglais. Nous arrivons tout de même à rire de la situation (il y avait un peu de fatigue aussi) et relativisons, « la tempête sur l’île ne va pas durer nous devrions décoller demain ».
Devant ce petit contre temps nous avons tout de même de la chance, la compagnie LAN nous paye la nuit (enfin quelques heures) dans le Novotel de Lima. Un quatre étoile, la classe!, çà nous change des auberges de jeunesse.Mais bon on ne devrait en profiter que quelques heures le temps d’avoir un autre vol.
Erreur, le lendemain vers 11h, un représentant de LAN nous annonce que la tempête balaie toujours l’île et qu’un radar aidant normalement l’avion à atterrir sur l’île a été arraché de la tour de contrôle. « OK… bon bein… on va profiter de la salle de sport, du jacuzzi et de la piscine intérieure alors (pauvres de nous :-) ).

Les heures passent, les réunions aussi, toujours pas de vol…
On se goinfre au restaurant de l’hôtel aux frais de la princesse (j’ai du prendre 2kg là-bas). Le soir toujours pas de vol… Bon allez on va profiter des lits king size et de la télé écran plat.
Entre temps on retourne chercher les bagages à l’aéroport car on commence à sentir pas frais. Un véritable supplice de non efficacité, les bagages sont tous dans une pièce dédiée. Seulement 2 personnes pour les sortir un à un mais ils doivent vérifier tous les numéros des bagages présents dans la pièce, car nous ne pouvons pas y pénétrer « Stay behind the yellow line!! » et leur montrer directement les tickets, et oui il faut un petit gilet orange fluo pour cela (et pas de bol j’en avait pas sur moi).
Ayant repris possession de nos précieux petits sacs (près de 25kg sur la balance de l’aéroport, on les a bien alourdis depuis le départ) nous retournons dans notre suite royale.

La réunion sur place qui suivie nous mis un gros coup au moral, au vue des conditions climatiques sur place qui ne s’arrangent pas, les gens ont la possibilité de changer leur billet vers leurs pays d’origine. « Aïe aïe çà sent pas bon… » nous changer notre billet on s’en fou on a pas de pays d’origine. Vite on trace sur le net, on regarde les prévisions météo à 10 jours, c’est pas bon, c’est pas un ouragan mais ça y ressemble, une grosse masse nuageuse et des vents symbolisés en orange ne semblent pas vouloir quitter la petite île perdue au milieu de l’océan.
Ok… une petite question, s’il n’y a pas de vol vers l’île et qu’on ne peut pas rentrer à la maison on est remboursé au moins? Notre représentant préféré de LAN dit: « on va faire une réunion, mais comprenez bien que la situation actuelle n’est pas de notre faute », j’ai compris : « mes amis votre remboursement vous allez pouvoir vous asseoir dessus ».

Au fil des heures, les gens abandonnent (beaucoup n’avait prévu que 4 jours sur l’île donc impossible d’attendre plus longtemps) à la fin de la journée, seulement la moitié des passagers sont encore présents.
Nous passons notre 2ème nuit avec l’espoir d’une bonne nouvelle au réveil. Apres un copieux petit déjeuner (on compensait avec la bouffe), une petite réunion pour digérer et … toujours pas de vol, « bon dieu mais elle a coulée cette île ou quoi ? ». Pour le remboursement toujours pas de garantie…

On commence à faire une croix sur cette maudite île de Paques, maintenant ce qui compte c’est de revoir nos sous. On décide alors de passer directement par l’agence commerciale de LAN à Lima et non plus par le représentant sur place. Le but et de se faire rembourser avant qu’ils ne prennent une décision finale et qu’on l’ai dans l’os.
A l’agence nous tombons sur une personne plutôt sympathique qui comprend la situation et heureusement pour nous, nous avions acheté les billets sur le site LAN France. La France faisant partie de la convention de Varsovie avec un peu de forcing on arrive à se faire rembourser. Enfin… on est reparti avec un simple papier disant qu’on le serait sous un mois…On croise les doigts !

Bye-bye l’île de Paques, on est forcement triste car on ne sait pas si on aura l’occasion d’y retourner, mais tout de même soulagés de ne pas avoir perdu notre argent.
De retour à l’hôtel seule une poignée d’irresistibles sont encore là avec un faible espoir de pouvoir encore partir.
Nous montons dans notre chambre et à peine la porte fermée, un des couples de Français vient frapper pour nous annoncer avec un grand sourire et plein d’excitation que l’avion décolle dans 3h … LOOSER s’imprime directement en gras sur nos fronts.
Franchement j’espère que l’avion va se cracher… non, mais serieusement c’est vrai, le sort s’acharne là non?

Bref vu que l’avion décolle, la compagnie n’a pas à payer la nuit du coup on se fait virer sauf si on veut payer 200$ la nuit. Nous voilà donc à la rue, en pleine nuit, à la recherche d’un lieu où dormir avant de prendre le bus et de s’enfuir de Lima.
La soirée je vous l’avoue n’a pas été des plus joyeuses mais une petite idée nous fais regagner le sourire, l’île de Paques ne nous a pas voulus qu’a cela ne tienne nous ferons les Galapagos!

En attendant direction Mancora petite cité balneaire au Nord du Pérou où la fête, le soleil et la plage nous attendent pour nous faire oublier ce facheux épisode.

Infos Pratiques Lima

Hôtel:

Kokopelli, wifi, bon petit dej’, ambiance irish pub sur la terrasse. 10€ en dortoirs

A faire :

• Nous on a pas vraiment visité à part l’aéroport

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• Bon à savoir également, si vous devez acheter des billets faites le sur les sites web européens car vous êtes protégés par les conventions de Varsovie et Montréal sur le transport aérien.
Vous avez des garanties en cas d’annulaton ou de retard de votre vol et notamment lors des conditions méteo exceptionnelles. Voir Convention de Montréal