Villa Tunari et les animaux du Parque Machia

Parque Machia

Nous arrivons dans cette petite ville aux abords de la forêt amazonienne, il fait chaud et humide.
La végétation a bien changé depuis Cochabamba, elle est très dense et semble déborder dans touz les sens.

De nombreux oiseaux aux couleurs vives nous survolent et les moustiques sont déjà présents dans les coins à l’ombre (il va falloir bien se protéger et ne pas oublier les cachets contre le Paludisme).

Volontariat au Parque Machia

La raison de notre présence dans ce petit village perdu de Villa Tunari, à part l’écoulement massif de nos réserves de déodorant, est le Parque Machia.
Ce parc accueille des animaux ayant subit des maltraitances et d’autres victimes de braconnage. On y trouve des oiseaux, des singes, des coaties (qu’on avait déjà rencontré à Puerto Iguaçu en Argentine) mais aussi des félins (2 pumas et 2 autres gros chats) ainsi qu’un ours (Baloo). Pour s’occuper de ces derniers il faut rester au moins 1 mois pour ne pas perturber l’équilibre de l’animal.

Les volontaires sont toujours les bienvenus au Parque Machia car il y a beaucoup de travail, nous étions donc partant pour mettre la main à la patte.
Deux amis allemands Jacob et Merle que nous avions rencontré quelques semaines auparavant au Chili, finissent leur volontariat de 2 semaines. Nous profitons donc de les croiser pour partager leurs impressions.

Merle s’est régalée elle a pu travailler avec les coaties, par contre Jacob a eu le droit de nettoyer les cages des oiseaux pendant 15 jours, pas top. Il était bien content de finir ses journées, je le comprends.
Par la suite nous discutons avec un des responsables du parc, qui nous fait comprendre que nous ne pourrons pas travailler avec les félins ni avec l’ours car ils sont avec des volontaires présents depuis plusieurs mois.
Mauvaise nouvelle, c’était ce qui nous intéressait le plus !
Le nettoyage des cages pendant un mois ne me tente pas trop…
Bien que l’ambiance parmi les volontaires paraissait géniale, nous décidons de reporter l’expérience pour un autre parc en Equateur (dont nous avions appris l’existence à Cochabamba par une Française résidante à mi-temps dans le pays) où les félins sont encore plus nombreux.

Nous retrouvons le lendemain nos amis qui, pour leur dernier jour, nous accompagnent dans le parc.
Au programme rencontres de Baloo avec ses 2 volontaires, je m’attendais à un tout petit ours mais finalement il est bien impressionnant avec ces 170Kg et ses pattes énormes. Il était auparavant dans un cirque et été nourri depuis tout petit au Coca et aux cacahuètes. Ils ont réussi à le sevrer du Coca par contre il réclame toujours ses 3 poignées cacahuètes.

Il est très curieux et la moindre inattention de ses gardiens peut aboutir à la destruction de leur sac à dos où à un plaquage au sol pour jouer (gentil, gentil…mais costaud). Nous restons avec eux un quart d’heure puis nous les regardons s’enfoncer dans la forêt.

Nous nous dépêchons afin de pouvoir apercevoir les pumas au mirador, comme tous les chats ils adorent être en hauteur, mais nous avons pris trop de retard et nous ne les verrons pas.
Jacob et Merle nous entrainent vers les profondeurs du parc, le sentier est très étroit les plantes sont immenses, impossible de s’engouffrer sans une machette. Les oiseaux sont présents partout et nous marchons la tête en l’air tout le long avant d’arriver à deux petites cascades. C’est la fin du sentier, on fait une pause et nous devons faire demi-tour.

Après une petite heure sur le chemin du retour, Clément en tête s’immobilise et nous fait signe de ralentir, un singe-araignée est tranquillement assis sur le sentier et nous regarde, curieux.
Nous commençons à nous rapprocher et remarquons qu’il y a tout un groupe dans les arbres environnants. Ceux-ci passent devant nous, ils sont grands et très habiles avec leurs longues queues effectuant des sauts d’arbres en arbres ou s’aidant de lianes.
Un retardataire du groupe s’arrête devant nous, Clément lui tend un bras que le singe s’empresse d’attraper et gravite autour de son torse avant de vite s’installer sur sa tête pour ne plus bouger.
Moment de solitude pour Clément qui devant la réaction de nos compagnons, qui les ont tout de même côtoyé pendant deux semaines, ne se sentent pas super à l’aise. «Aide moi à l’enlever bordel !» Très bon moment :-) .

Finalement je m’y colle pour le récupérer, celui-ci passe alors 10 bonnes minutes dans mes bras et commence même à s’endormir. C’est la première fois que je vois un singe d’aussi près et que je le touche c’est très particulier. On dirait un petit humain, avec des mimiques, des gestes humains mais ce sont surtout ses yeux qui me rappelent que notre ancêtre commun n’est pas très éloigné.
Il est finalement rejoint par sa compagne et son tout petit bébé, nous décidons alors de les laisser tranquilles.

Dans le Parque Machia: Une rencontre vraiment spéciale que nous ne sommes pas près d’oublier.
Le soir nous buvons une dernière bière avec Jacob et Merle et leur souhaitons bonne chance pour la suite de leur voyage, nous les recroiserons peut être au Pérou.

Pour nous c’est direction Samaipata petit village entre jungle et montagne, il devrait y avoir moins de moustiques, ouf !
Pour s’y rendre ce n’est pas si facile ! Surtout pendant cette semaine de grève nationale. Nous attendons sans trop y croire un bus qui n’arrivera jamais. On sympathise avec 2 Boliviens qui vont eux aussi vers Santa Cruz et décidons tous ensemble de partager une petite navette. Un peu dur pour notre budget mais on prend la route !

Infos Pratiques Villa Tunari & Parque Machia

Hôtel :

Hostal Mirador, bien pour les petits budgets, compter 25B$ la nuit (2,5€), la vue sur le rio est splendide, mais l’hôtel est vraiment très simple et il n’y a pas de petit dej’. A ce prix là on peu pas trop en demander!

Hotel San Martin : Compter 80B$ la nuit, c’est un rang au dessus! piscine, jardin, chambre privée ventilée, tv, et petit dej’ classique mais copieux.

Ces deux Hôtels sont au centre de l’avenue principale, mais de toutes manières c’est tout petit, tout est à côté.

A faire :

Visite du Parque Machia : Vous empruntez le sentier touristique pour 6B$. Une petite randonnée de 2h vous attend, si vous partez tôt vous pouvez croiser Balou vers 9h00 – 9h30, pour les autres animaux il faudra compter sur la chance et sur votre discrétion.

Volontariat au refuge du Parque Machia : Rejoignez la communauté de volontaires pour 15 jours minimum et partagez de beaux moments de vie avec les voyageurs et les animaux du parc qui vous le rendront bien !

Le Parc comme le refuge se trouve 500m à l’extérieur de Villa Tunari en direction de Santa-Cruz. Il suffit de dépasser le pont et c’est sur votre gauche. Pour vous y rendre vous pouvez aussi prendre un taxi ou moto-taxi à partir du centre, sinon vos pieds feront l’affaire :-)