Dans la steppe en Mongolie

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On rencontre aujourd’hui Romain et Tatiana du blog Vadrouille et Tambouille qui nous raconte leur expérience.

Découvrez avec eux une journée type, un petit « Vis ma vie… dans la steppe Mongole » !

Nos hôtes, Tuya, la mère, Suuge, le père et Shonhoo, la fille de 14 ans
Perdus dans la steppe de Mongolie, nous dormons sur le sol de la cabane en bois de nos hôtes. La nuit fut fraîche, surtout lorsque le feu s’est éteint et que les carreaux manquent aux fenêtres … nous sommes emmitouflés dans nos sacs de couchage, pas un cm2 de peau ne dépasse !

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5 h du matin, le soleil n’est pas encore tout à fait levé, mais il faut traire les yacks ! La petite famille commence sa journée pendant que nous dormons encore à poings fermés. Tuya et Suuge ont rangé l’ensemble des matelas qui étaient sur le sol sans même nous réveiller !
7 h, l’heure du petit déjeuner a sonné : lait chaud de yack, ou thé pour les estomacs sensibles, accompagné de tartines d’orom, crème de lait de yack, saupoudrées de sucre. Parfait pour débuter notre journée !

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Ici pas d’eau courante, Tatiana accompagne Shonhoo à la recherche d’un point d’eau. Une fois, le bœuf harnaché à la charrette transportant le tonneau percé, elles marchent vers la colline jusqu’aux flaques d’eau stagnante qui permettront de refaire les réserves de la famille. A l’aide d’une louche et d’un bouchon, elles commencent à remplir au ¾ des bidons de 25 L avant de les transvider dans le tonneau du chariot … Lorsque l’eau devient trop boueuse, il est temps de changer de flaque … Cela explique-t-il nos crampes de ventre ? Les yacks seraient-ils passés avant nous ?

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Pendant ce temps, Romain est chargé du « horsewatching », surveiller les chevaux dans la steppe. Sa mission : les maintenir à porter de vue et ne pas les laisser partir dans la forêt ! Il emporte son sac à dos et sa bouteille d’eau et part à la rencontre des chevaux mongols. Pas très à l’aise au départ, il prend très vite le pli et à coups de « houch houchhh », il parvient à contenir l’ensemble du troupeau et trouve même le temps de lire quelques chapitres de son livre.

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12 h, l’heure du déjeuner a sonné. Repas local et typique : le Tsuivan. Plat de pâtes et de mouton bouilli avec quelques morceaux de carottes et de pommes de terre ! Portion énorme et ici il faut finir son assiette … parfait pour une végétarienne comme Tatiana. Après avoir fait passer tout ça avec un thé, nous attaquons nos activités d’après-midi.

Tatiana fait de la couture … de la couture mongole : elle enfile des morceaux de fromage séché au soleil, le Kashk, afin de les suspendre à l’intérieur de la cabane pour finir leur « affinage » ! Pendant ce temps, Tuya, la mère de famille transforme le lait du matin en yaourt et remplit les thermos de lait chaud pour tout le monde.

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Romain, de son côté, repart murmurer à l’oreille des chevaux …
15h30, c’est l’heure des visites. La voisine passe dire bonjour et prendre un verre de lait accompagné de tartines de crème de yack (comme au petit dej’). La vie s’arrête le temps du goûter et tout le monde remange un petit gros bout (faim ou pas faim … il faut manger !).
17 h, l’heure du souper a sonné. Ce sera Guriltai Shol. Même plat qu’à midi, mais en soupe ! Tatiana continue son tri des morceaux de viande gras de yack. Après ça, la famille repart traire les yacks. Tatiana essayera de donner un coup de main, mais sa cadence ralentit le processus … Suuge reprend la main, une vraie machine à traire. Nous partons donc marcher dans les steppes tout en gardant un œil sur les chevaux, bien entendu !

Le soleil se couche … Shonhoo nous appelle et se met à courir vers la colline, nous la suivons. Le rôle des enfants (ou plutôt le jeu du soir) est de rentrer les yacks dans les enclos en courant et en criant. Entre glissades dans la bouse de yack, arbitrage de combat de yacks, évitement de mottes de terre, tirage/attrapage de yacks, nous finissions tant bien que mal à faire rentrer le troupeau dans l’enclos sans oublier de séparer les petits de leurs mères … la famille a besoin de lait demain matin. La pleine lune devait être de sortie car un vent de contestation s’est levé ! Même pas 5 minutes après avoir réuni tout ce beau monde dans l’enclos, les yacks ont décidé de faire le mur. Seuls les petits yacks sont restés, penauds, dans l’enclos car trop petits pour sauter par-dessus les barricades ! Ca ira quand même pour ce soir, nous dit Tuya.

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Nous retrouvons le sol de notre cabane, nous nous camouflons dans nos sacs de couchage et nous nous endormons en un rien de temps …