Colombie attention… C’est trop bon

Au début de notre voyage la Colombie n’était pas prévue au programme, trop dangereuse selon nos familles et amis, « Vous n’allez pas là bas hein ?! ». Ben finalement si et on ne regrette vraiment pas !

Ce changement d’avis s’est opéré au fur et à mesure que nous discutions avec les voyageurs venant de l’autre sens. Leurs récits non seulement nous rassurèrent mais nous mettaient l’eau à la bouche, magnifiques paysages de la zone cafetière, plages paradisiaques, des habitants chaleureux avec un sens aigu de la fête, il n’en fallait pas plus.

Passage de la Frontière vers Pasto en Colombie

Nous décidons donc de traverser la frontière au niveau de Tulcan, le passage se fait tranquillement, quelques locaux nous aiguillent entre le bureau de douane et la compagnie de bus pour rejoindre Pasto, on se méfie… mais ils étaient vraiment sympa.
Nous rejoignons ainsi Pasto en début d’après-midi, on en profite pour visiter un peu le centre, c’est assez animé vu que l’on est samedi. Première impression, les gens sont effectivement très agréables, la ville n’est pas touristique du coup les habitants sont intrigués, on a même vu une petite fille tirer la manche de sa maman pour lui montrer les yeux bleus des deux messieurs bizarres que nous sommes.
Nous rejoignons ensuite notre hôtel, une courte nuit nous attend car le lendemain matin nous devrons rejoindre l’aéroport tôt. Hé oui nous avons deux vols prévus dans la journée qui nous amènerons jusqu’à la citée fortifiée de Cartagena.

Pourquoi ils parlent d’avions d’un coup ces deux zigotos ?
Hé bien en rentrant dans le pays nous avons du faire un choix, ne disposant que de 20 jours avant de rejoindre Camille (la sœur de Clément), qui arrive au Panama, nous avons préféré visiter à fond la côte nord Caraïbe et sauter le reste du pays. Ce sera une bonne raison pour revenir visiter la Colombie .

Direction Cartagena

Vous pouvez remarquer qu’on a choisi les plages de sable blanc et la chaleur à l’ombre des cocotiers plutôt que les treks en montagne. Ce n’est pas qu’on devient feignant, on garde juste nos forces pour faire le plein d’activités avec la petite sœur .
C’est donc l’œil brillant et la tête pleine d’images type cartes postales que nous rejoignons la mythique côte caribéenne. Mais ce n’est pas un collier de fleurs exotiques qui nous attend sur le tarmac de l’aéroport mais plutôt une bonne tempête tropicale avec son lot d’éclairs et de pluie torrentielle.
On se dis alors qu’on a vraiment pas de chance (OK on a de la chance vous qui lisez ces lignes depuis votre bureau au travail) et que l’on risque d’avoir ce temps assez longtemps vu que nous sommes dans la saison des pluies. Mais bon avec le réchauffement climatique et le dérèglement de la météo, on pourrait pas avoir une saison des pluies sans pluies ? Ce serait trop demander ? Néanmoins malgré le mauvais temps on sent bien une différence de température avec Pasto, il fait près de 30°C, çà fait plaisir!

Le trajet depuis l’aéroport nous permet d’avoir un premier aperçu de la ville, le vieux quartier est cerclé par de hautes murailles, la partie nouvelle un peu plus au sud se fait remarquer par ses grands immeubles résidentiels et hôtels, avec vue sur mer… of course!

Après avoir laissé nos sacs à l’auberge nous entamons un petit tour rapide du vieux quartier, la pluie n’ayant pas cessée les rues sont quasis désertes, les magasins sont fermés, la folie quoi…
Nous poussons la ballade jusqu’aux remparts pour voir la mer caraïbe.
L’endroit doit être magnifique par beau temps, on imagine de beaux couchers de soleils sur la mer, on reviendra car pour l’instant ça fait plutôt port du Havre.

Bonne nouvelle tout de même, nous retrouvons un couple d’amis argentin, Victoria et Gonzalo que nous avions quitté à Mancora au Pérou. Ils sont tout bronzés et nous assure que demain nous verrons pourquoi on surnomme la ville « Cartagena l’infierno ».

En effet le lendemain je sors du dortoir climatisé et j’ai l’impression de rentrer dans un véritable four, « bon dieu qu’est-ce-qu’il se passe? » il est 8h du matin, il fait beau et un ruisseau de sueur se forme instantanément sur mon front. Même à Marseille pendant les moments les plus chauds de l’été je n’ai jamais ressenti çà, il doit faire 30°C mais le taux d’humité avoisine les 90% !

Du coup direction la plage pour se rafraîchir un peu, nous prenons tous la direction de « Miami beach » (surnom donnée à la plage au pied des grands complexes hôteliers) dans la nouvelle ville à l’extérieur des remparts.
La mer est bien bleue mais pas encore turquoise, on peut y entrer en courant il n’y a aucune appréhension à avoir elle chaude comme un bon bain. Nous voila enfin dans les tropiques, comme je les imaginaient

Nous passeront donc 4 jours dans la vieille ville, nos journées rythmées par la plage, les petites pluies salvatrices, et les soirées entraînantes sur les sons latino. J’avoue qu’on a particulièrement aimé sortir à Cartagena, toujours une bonne ambiance, des petis bars avec des locaux (en sortant du quartier touristique). Les gens aiment vraiment faire la fête et danser la salsa jusqu’au bout de la nuit. Du coup on s’y est mis et on est pas trop mauvais .